RÉCIFS, ou petites chroniques de mauvais genre.

   
     
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Elle en avait plus qu’assez d’Axel ce soir !

L’anglaise avait fini par dire à Axel ces quatre vérités (véry thé avait dit le jeune homme du musée… elle comprenait maintenant) Elle en avait sa claque de ces histoires à dormir debout même si elle, elle s’était endormie assise, mais c’était pareil, c’était toujours pareil d’ailleurs… Ca faisait longtemps qu’elle connaissait la chanson… Son oncle d’Armorique et ses donzelles de la casbah elle en avait plus que marre…(marre à bout même)… de ces bobards !!! Ce marchand de tapis pouvait aller se faire voir ailleurs avec ses tapins et ses tapettes, avec ses fredaines et ses dondons, et ses flacons et ses fontaines, et ses tatas et ses tontaines… Swan lui avait dit tout ça d’un trait, et puis d’autres choses encore. Et elle avait bien vu que ça lui en fichait un coup à Axel. Mais bon, quoi ! Y a des limites à tout. On peut pas tout gober tout le temps. Ce soir elle en avait assez du thé du harem, assez de ces blabla, assez de ce gars là, qu’elle ne connaissait ni de la dent, ni de la lèvre (Dieu m’en préserve ! pensa-t-elle), assez des combines et des concubines du tonton, assez de ce dindon, de sa farce, de cette mondaine et de son refrain. Ce n’était pas sa tasse de thé de compter les moutons sur le canapé en coton en écoutant les complaintes de sa copine… Ce soir elle en avait soupé de ces accents suaves, si souvent susurrés, de ces mignardises autour du thé (avec un soupçon  de lait ? Un nuage d’été ?  Un mirage de citron pressé ?…).