RÉCIFS, ou petites chroniques de mauvais genre.

   
     
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- Tout est construit sur les verticales, celles des façades et de la ruelle qui plonge sur la droite… Une lumière bien étrange en vérité..

Et l’Anglaise, qui n’écoutait que d’une oreille, avait compris en very trait, : en very very, en très trait  ou quoi ? … Ou peut-être, songea-t-elle, ce jeune homme avait-il dit en « very thé » pour qu’elle puisse mieux comprendre le sens de l’effet sépia de cette image… Elle hocha la tête, comme pour l’approuver, puis elle leva un doigt poli pour poser une question, … s’aperçu qu’elle ne savait pas quoi dire, et pointant son doigt sur la partie droite de l’image interrogea l’homme du regard…

- Ho ! Fit-il, content de voir que la jeune femme suivait ses explications avec intérêt…Ca? This…? (peut-être même fallait-il dire those ou that?, pensa-t-il) The color at (ou in the ??, là encore il hésita) right… Yes, very étrange, is’nt it ? (il faillit même ajouter how are you?...) Puis, reprenant son souffle, il se lança à nouveau dans son explication (in french)...

 A la verticale de l’axe noir, une figure en couleur semble poindre de l’ombre de la ruelle pour faire irruption dans cette place baignée de lumière où d’autres personnes, indifférentes à sa présence, semblent vaquer à leurs occupations.. Est-le matin ou le soir ? Est-ce une lumière réelle ou artificielle… ? La médina...

Mais de nouveau l’Anglaise avait perdu le fil, ne comprenant qu’un mot sur douze. Elle s’approcha de l’image, nota le tire qui indiquait « Axe et soir, une rue d’orient »… Il faudrait qu’elle en parle avec Axel ce soir.