> [re] vénus
 

Vert ou rose (digression)

(Où l’on apprend que c'est Vulcain - Héphaïstos... [j'ai failli cet os, ou jet faille cet ose, quelle faillite ose,] le spectateur privilégié et privé - je veux dire frustré ! - de cette mise en scène… Car il ne faut pas croire ceux qui prétendent l'avoir vu se laver nue dans un bénitier...)

C’est franchement un drôle d’accord que celui là, ce vert d’opale (ou presque) et ce rose pétale, tendre et charnel à la fois.

C’est un drôle de corps que celui-ci, sévère et pâle rosée, déposée sur l’ovaire de la nacre comme une perle de pluie.

Vulcain peut bander, et comme on le comprend, pour cette vulve qu’un zéphyr malin tente de décoiffer, en soufflant. Vénus est là, dans sa nudité parfaite, elle est venue là, et dansent les nues de réjouissance, et le choeur de chanter :

Si l’art est jouissance

(A l’arrêt)

Et que la sève ère et ose

Sur ce verrou rose ouvert,

si le fruit délicat du pêcher peut se fendre,

Sous la pression des doigts,

Alors tout devient possible…

Or Vénus, à l’orvet nu résiste,

Alors qu’hélas Ève – hélas pour nous ! –

Céda au serpent …

Mais revenons donc aux moutons de la mer qui bercent la rive et caressent les flancs du coquillage, à ces jeux de vagues où hommes, ou thons (et autres animaux communs - comme un seul homme dit-on-) innocemment s’ébrouent, quand les déesses ne passent pas sous les rouleaux du lavomatique…

L’eau verte arrose la rive où l’arrivée de l’aveu nu, lavée, est célébrée comme il se doit : honneur d’une averse de roses, d’un peignoir à fleurs qui vole en liesse et dont Flore bientôt enlace, du volant de la toge, cette anatomie d’Ève nue.

Vulcain fait la gueule, on le comprend encore pour ce qu’il n’a pu voir, ni prendre, mais se console, sachant que la belle lui est promise.

L’avenir est à celui qui sait l’attendre, le tout étant de savoir si Vulcain le moment venu, sera tendu.