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> notes sur clichés (photo revisitée) 40/ Jules est enroulé sur le fauteuil. Comme il est noir et que cette partie de la pièce est assez sombre, je nhésite pas, pour une fois, à balancer un coup de flash à la prise de vue. Je mattends à ce que le crépitement et la violence de la lumière le fassent détaler. Même pas! Jai passé une bonne partie de la journée à trier des photographies pour préparer une mise en ligne. Non pas quelles soient exceptionnelles, mais plutôt quelles appartiennent à toutes ces images éparses qui constituent les jalons de linventaire que jai commencé il y a sept ans Au fait, pourquoi faire cet inventaire ? Peut-être, comme je lai toujours fait, davantage pour brasser que pour ordonner. Il faudra que jy réfléchisse. Je me rends compte aussi que, cest peut-être tout simplement cela qui ma plu lorsque je me suis procuré ce livre de photos trouvées, celui-ci étant à la fois un catalogue (une compilation) et un essai en image sur la photographie. Pas d'auteurs, pas de commentaires sur les rapprochements faits de page en page, pas de légendes ni de lieux. Pourtant plusieurs duos semblent fonctionner par analogie formelle (flous, cadrages, éblouissements, rayures, superpositions de négatifs ) mais indépendamment des sujets, ou plutôt sans que, apparemment, les sujets aient motivés ces choix. Du coup, ouvert dans sa forme, il peut autoriser toutes les digressions. Page 50, jai regardé la tache floue du chat noir assis de profil sur le rebord dune fenêtre. Puis mon regard sest perdu longtemps dans les reflets de la vitre, avant de voir, derrière le carreau, la silhouette en retrait dune femme. D'ailleurs, elle avait vu le photographe! Cest un peu comme pour le balcon de Manet : on voit les robes blanches se découper sur le fond, la beauté sans fond, larrogance ou la niaiserie des personnages mais on ne voit pas tout suite celui qui, dans la pénombre, savance un plateau à la main. Page
51 du livre, cest un peu la même question, mais ici, cest
lhésitation du photographe, son incertitude à choisir
le groupe de personnes plutôt que le paysage, qui est responsable
de ce cadrage. Les figures sont coupées de façon étrange,
au point de se fondre dans la partie basse du paysage qui lui occupe les
deux tiers supérieurs. Voilà, cest le début dune nouvelle histoire. Bon, on verra ça dans une autre vie! |
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