"Il use de la citation en moderne, sans pathos ni hiérarchie
: ses leçons de choses décortiquent l'histoire de l'art pour en signifier
les modes itératifs et les croisements analogiques, par un effet ludique
d'arborescences, comme au jeu de dominos. Les techniques du collage, du
cut up ou du cadrage photographique aléatoire lui auront appris la mise
à plat de l'image, devenue en soi matériau pseudo-narratif à usage abstrait.
Philippe Agostini, de la sorte, multiplie les points de
vue cézanniens afin d'échapper aux travers de la narration comme au sommeil
de la présence. Par le biais d'une figuration éclatée, puzzle optique
où domine le signe majeur de l'œuvre dans ses fragments et ses accessoires,
le peintre détaille l'espace paysager, atelier inclus, qu'il recompose
au gré de réussites héraclitiéennes : images retournées, vives, au même
endroit du fleuve".
(in catalogue de l'exposition Peindre/Ecrire/Exister -
17 septembre - 20 novembre 2004 - Les SILOS, Maisons du livre et de l'affiche,
Chaumont)
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