4 / Frank Stella aurait sûrement adoré cette petite photographie carrée. Je pense à « Lucheron on the grass » pour le sujet sans doute plus que pour la scansion des bandes. En fait, je n’avais jamais fait attention, jusqu’à ce jour, c'est-à-dire en voyant cette photographie, au fait que « la Cène » peinte par Vinci sur le mur du fond du réfectoire du couvent dominicain de Santa Maria delle Grazie, à Milan, se trouvait au dessus d’une porte murée (ou d’une sorte de niche de la taille d’une porte). Si celle-ci existait avant la création de la peinture murale il est étonnant de penser que le mur n’est pas été mis à niveau pour éviter le décrochement occasionné par le relief. Bien que les décorations murales aient souvent épousé la réalité architecturale (voir par exemple les médaillons ou le plafond de la Sixtine par Michel-Ange, les fresques des chambres de Raphaël ou même cette autre cène peinte par Ghirlandaio) ce cas de figure me surprend puisque ce renfoncement n’a pas de fonction particulière.

5 / L’ombre grignote le haut du dernier souper. Sans plafond, la scène se tient dans le réfectoire, malgré le cordon nous sommes conviés.

6 / A deux doigts de basculer, ce couple patine sur un lac glacé. Je me demande juste quel lien il peut bien y avoir entre ces deux photographies en vis-à-vis. J’opte pour ce que me propose cette carte postale retrouvée dans un carton et présentant un détail de La croix chargée de la main de Dieu, sous le Christ du baptistère de Saint-Jean, à Poitiers. Deux doigts joints en signe de bénédiction. Au dos deux mots à l’encre noire, signés respectivement de Patrick et Michel :