Peintures - Chronologie. 1984 - 2009 | ||||||||||||||||||
Peintures |
|
|||||||||||||||||
1984 | 1985 |
1986
|
1987
|
1988 | 1989 | 1990 | 1991 | 1992 | 1993 | 1994 | 1995 | 1996 | 1997 | 1998 | 1999 | |||
1984 - 1987 (Premières figures - Le sachet de thé - Pietà - Entre deux...) Mes
premières représentation étaient centrées
autour de la figure, et plus particulièrement du corps. Je
puisais mon inspiration, à cette époque, dans un album
de photographies familiales. Je m'intéressais aux attitudes,
autant qu'à la gestuelle. Puis j'ai éprouvé
le besoin de faire mes propres photos qui ont servi de support à
ces images. Pourtant quelque chose me gênait, que j'attribuais
aux effets de lumière trop contrastés de ces clichés
sur lesquels je m'appuyais et qui ne me permettaient pas de travailler
sur la notion de profondeur. [...] Eté Juillet 85 - J'ai
réalisé cette semaine une série de photographies
et de dessins devant un miroir mural brisé posé face
à une fenêtre. L'effet du contre-jour donne la possibilité
de jouer de l'aplat tout en travaillant les arrière-plans
de façon plus floue... Quelque chose m'intéresse dans
ce rapport entre la verticalité frontale de la figure et
la possibilité d'introduire des profondeurs par la couleur.
[...] 1987 - 1998 ( Etudes sur motif - Figures - Portraits - Carnets Recomposés - Paysages - Reliques - reliquats - Autoportraits - Vanités - Nus - Ensembles -) De
1988 à 1990, plusieurs changements, intervenus dans ma vie
privée, ont sans doute modifié peu à peu ma
façon de peindre. Un changement géographique, tout
d'abord, du sud à l'est de la France, qui a eu très
rapidement des répercussions sur ma façon d'aborder
le traitement de la lumière... D'autre part, j'ai progressivement
cesser d'utiliser des supports photo comme point de départ
de mes compositions... A la fois je me sentais perdu (comme déraciné)
mais content de découvrir une autre façon de voir,
scrutant parfois de si près certains objets, que je m'étonnais
presque de sentir leur rugosité, de percevoir leur brillance.
[...] Les paysages, surtout, étaient si différents
de ce que j'avais parcouru dans la campagne aixoise, plus luxuriants
et moins écrasés par la lumière, qu'il me venait
souvent l'envie d'y installer des figures, de m'en servir comme
un décor... Toute sortes de choses que je n'avait jamais
envisagées auparavant s'installaient progressivement dans
mon travail.[...] J'ai commencé à peindre ce qui se
trouvait sous mes yeux, dans l'atelier puis dans les pièces
de la maison, ce que je voyais par la fenêtre, les amis qui
venaient me rendre visite. J'ai multiplié les études
sur de petits et moyens formats de façon un peu compulsive.
Petit à petit, l'atelier est devenu le sujet privilégié
de mes peintures, non pas parce que je l'avais décidé,
mais parce que je m'y tenais, parce que les objets que j'y avais
transporté s'accumulaient dans un coin, sur une table. Je
tournais autour sans chercher à les agencer, j'essayais par
la peinture de voir et de rendre visible ces motifs. [...] En 1993, j'avais demandé à Véronique Vassiliou d'écrire des dialogues pour un projet de film sur Gérard Gasiorowski.... Véronique a écrit un texte : N.O... Ma lecture de ce texte a donné lieu à travail de peinture : 88 images qui composent la boite de N.O... Pour N.O. j'avais peint un ou deux visages que je voulais insérer parmi les objets présentés en vis à vis du texte, puis je les ai écartés, parce qu'il me semblait que cette enquête avait malgré son sujet un caractère anonyme et intemporel... de plus, ces visages étaient les miens... Aurais-je plusieurs visages? Combien?. [...] J'ai accumulé depuis 1985 dans plusieurs boites à chaussure, des centaines de pages détachées de mes carnets. Ces dessins, collages... constituent la mémoire de mon travail sur cette période. En 1998, j'ai eu envie de les réunir, de les assembler, de les recomposer sous forme de pages. Les "Fragments recomposés" étaient des vues fragmentaires du motif que j'ai assemblé pour reconstituer une linéarité du regard. Ils correspondaient à un besoin d'ouvrir le cadre de l'image, de reconstruire les éclats épars du regard sans pour autant chercher une continuité, ni une cohérence spatiale. [...] Un jour, Vincent m'apporte un plâtre que j'avais longtemps lorgné chez lui, une tête de Faune à l'œil rongé par des ruissellements d'eau, en me disant "Tiens, ça c'est pour toi, c'est un objet de dessinateur... j'ai pensé que tu pouvais en faire quelque chose...". C'était bien vu! […] Un autre ami, me laisse en passant un crane déposé dans une boite à chaussure : "un locataire pour toi !"... […] Une de mes filles m'apporte dans l'atelier des pommes qu'elle vient de ramasser au verger, je les laisse traîner sur la table un peu trop longtemps... […] On me fait une proposition étrange : "Pour le Mondial ne pourriez vous pas faire une série de peintures...? ". Le Mondial ? Je n'étais pas au courant... J'achète un journal, je le parcours. Il finit en boule sur le plancher... Ca me donne envie de le peindre. Souvent, j'ai l'impression que je ne choisis pas vraiment mes sujets mais qu'ils échouent dans l'atelier... J'aime ces hasards. J'aime peindre ces rencontres, comme on fait le portrait de quelqu'un pour apprivoiser son visage, ou sa présence... [...] [...] J'ai toujours eu envie de travailler sur le thème de la Vanité... Mais je ne voulais pas forcément raconter quelque chose ou faire une allégorie avec ça.!.. Je ne voulais pas non plus composer un motif exprès... Les deux crânes qui ont transité dans l'atelier entre 1996 et 2001 n'ont été introduits au motif que tardivement, jusque là, je m'étais contenté de les représenter à part, comme je l'avais fait pour les pommes, les citrons, et d'autres objets soumis au travail d'observation. [...] En fait, plutôt que de véritables Vanités, il s'agit d'associations (libres) d'objets, de formes et d'images qui se répondent et émergent du chaos organisé (entretenu) du motif... Et puis ça m'amusait de commencer quelque part et de voir se faire ces rencontres au fur et à mesure que j'ajoutais un morceau de papier... C'est comme ça que sont venus les Ensembles. [...] 2000- 2007 ( Recouvrements - Vues - Amont - Pandora - Histoire(s) - Reprises )
Il m'arrive très souvent de revenir sur des images. Ainsi,
au cours du travail pour N.O., plusieurs peintures sur papier avaient
été écartées avant d'être recouvertes.
Décembre 2001, janvier 2002, un voyage en Italie depuis l'Est de la France, par la route. De longues heures à regarder le paysage défiler, à filmer de temps en temps les bas cotés... Des talus, des arbres, des pylônes, des ponts jusqu'à Pompéi, la villa des Mystères. [...] Juillet 2002, j'entreprends un nouveau carnet. Les premiers gestes qui viennent sur le papier me rappellent les "recouvrements" de 96 et la série des "carnets recomposés", quelques paysages et des visages font aussi leur apparition... Plusieurs thèmes sont convoqués ou empruntés, pour certains, à l'histoire de la peinture... En fait, il n'y a pas de motif particulier si non, peut-être, celui de la facture picturale. "Amont" est donc une déclinaison, une promenade , à la recherche d'un lieu imaginaire, d'une source possible où s'origine pour moi le geste de la peinture. Dans la foulée, l'envie me vient de revisiter une boite d'images découpées dans des revues... Histoire de jouer avec les interférences que provoquent les rencontres des motifs choisis au hasard dans la boite, histoire aussi de me débarrasser de ces images.[...] 2003.Vincent débarque avec son grand mannequin. L'idée de travailler avec cet objet me tente depuis un moment, mais maintenant qu'il est là (assis sur mon fauteuil) je le trouve trop volumineux. Il m'embarrasse par sa posture et ses gestes empesés, presque un peu maniérés... Je décide de l'aborder par morceaux. Septembre 2004, en rangeant les toiles dans la réserve je retombe sur des travaux d' Aix datant de 1987. L'envie me prend encore une fois d'en recouvrir certains et de les combiner à d'autres plus ou moins récents...[...] Fin 2004, je fermais la porte de l'atelier, je rangeais les pinceaux, la palette et les autres accessoires, emballait les travaux et cessait momentanément toute activité de peinture. Seul un petit carnet, accueillant quelques exercices de recouvrements faciles, m'accompagnait. Ce n'est pas l'envie qui manquait mais c'était l'objet et puis aussi peut-être l'absence d'un espace fixe. Privé du motif qui nourrissait jusque là mes travaux, plus nomade que jamais j'avais accepté, en bon sauvage, de petits campements de fortune dépliant de temps à autre la boite de couleur.Des images venaient, confuses, sombres, éparpillées, que je repliais aussitôt, un peu effrayé de la béance qu'elles ouvraient. Je m'y suis remis, lentement. Quelque chose d'ancien remontait à la surface. Des figures oubliées, des gestes retenus sans doute depuis longtemps. Et puis peu à peu je m'y suis fait comme on dit d'un costume ou d'une nouvelle paire de chaussures. Ces reprises sont, plutôt qu'une nouvelle voie, un retour sur des chemins laissés quelque part à un carrefour...[...] |
||||||||||||||||||
H/ page | 2000 | 2001 |
2002 |
2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 |